Aide pour les immigrés victimes de violence domestique

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Qu'est-ce que la violence domestique ?

Il y a violence domestique quand une personne de votre famille ou de votre foyer essaie de vous contrôler ou de vous faire du mal. On les appelle aussi abus domestiques ou violences conjugales.

N'importe qui peut en être victime, indépendamment de son âge, de sa race, de son sexe, de son orientation sexuelle ou de sa religion. Bien que la majorité des cas signalés impliquent des femmes, les hommes peuvent aussi être des victimes. La violence domestique fait souvent référence aux abus au sein d'un couple, mais elle peut être perpétrée par d'autres personnes :

• Un conjoint / une conjointe ou un compagnon / une compagne
• Un ancien partenaire
• Une personne avec laquelle vous avez un enfant
• Un membre de la famille, comme un parent, un enfant, un frère ou une sœur
• Un colocataire ou une personne avec qui vous vivez

Les types d'abus

Les signes courants de violences domestiques sont :

• Blesse votre corps en frappant, donnant des coups de pied, poussant ou lançant des objets. C’est ce qu’on appelle la violence physique.
• Des attouchements non désirés tels que des baisers ou des actes sexuels non désirés ou des pressions pour avoir des relations sexuelles. Cela peut même être considéré comme de la maltraitance conjugale.
• Prononce des mots méchants et blessants tels que les menaces, les injures, les cris ou le fait de vous mettre mal à l'aise devant les autres. C’est ce qu’on appelle la violence psychologique.
• Contrôle votre argent par exemple en vous le prenant, en refusant de vous en donner pour vos besoins de base ou en limitant votre accès aux comptes.
• Prend des décisions à votre place, vous force à faire des choses que vous ne voulez pas faire ou vous contrôle de toute autre façon.
• Vérifie votre téléphone et vos messages sur Internet ou surveille de près ce que vous faites, et veut savoir ce que vous faites de votre temps.
• Vous sépare de vos amis, de votre famille et de votre communauté en ne vous laissant pas les voir ou leur parler, ou en vous isolant de votre communauté culturelle ou religieuse.
• Se présente sans invitation, vous suit ou envoie beaucoup de messages ou d'appels qui vous font peur. Cela pourrait être considéré comme du harcèlement.
• Insulte ou menace vos proches ou détruit vos biens et les objets qui vous sont chers.
• Utilise des armes pour vous faire peur comme vous menacer avec un couteau, une arme à feu ou une batte.
• Ne vous permet pas de travailler ou d’aller à l’école.
• Une jalousie extrême envers vous et vos amis, ou vous accuse de tromperie.

Les violences domestiques comprennent de nombreux comportements et ne sont pas nécessairement toujours physiques. Ces signes peuvent n'apparaître que longtemps après le début de la relation ou par cycles.

Les immigrants et la maltraitance

Les immigrants victimes de maltraitance peuvent faire face à des difficultés particulières en raison de leur statut d'immigrant. Vous pouvez vous sentir isolé (e) de votre communauté et avoir un accès limité à l'assistance. Vous pouvez ignorer les lois et les droits relatifs aux violences domestiques aux États-Unis.

Votre agresseur peut utiliser votre statut d'immigrant pour vous contrôler ou vous empêcher de recevoir de l'aide. Votre agresseur peut utiliser votre peur d'être déporté (e) pour vous empêcher de signaler la maltraitance.

Voici des exemples courants de ce que peut faire votre agresseur :

• Conserve vos documents d'immigration
• Vous empêcher d'obtenir des papiers d'identité
• Détruire vos documents légaux comme un permis de conduire ou un passeport
• Vous empêche de déposer une demande d’immigration
• Refuser de déposer une demande d'immigration en votre nom
• Menacer de vous faire expulser, vous ou vos proches
• Vous empêche d'apprendre l'anglais

Demander de l'aide en matière d'immigration

Aux États-Unis, il existe une aide pour les immigrants victimes de violences domestiques. Vous pourriez :

• Obtenez un statut d'immigrant spécial en vertu de la Loi sur la violence à l'égard des femmes (VAWA) si votre agresseur est un citoyen ou résident permanent des États-Unis.
• Demander un visa U qui permet aux victimes immigrées de rester aux États-Unis, de travailler légalement et de bénéficier de prestations publiques.

Connaître vos droits

Il est important de connaître vos droits et les lois des États-Unis. Vous avez droit à la sécurité et à une aide quel que soit votre statut d'immigrant.

Toute victime d'abus domestique possède les droits suivants :

• Aide des forces de l’ordre
• Poursuites pénales contre l’agresseur
• Hébergement d’urgence
• Des soins médicaux d'urgence
• Logement de courte durée
• Conseils en cas de crise
• Des services communautaires
• Ordonnances de protection
• Garde et pension alimentaire des enfants
• Une séparation légale ou un divorce sans l'accord de son conjoint

Pour les immigrants, il est aussi important de savoir que :

• Vous pouvez signaler une maltraitance sans devoir indiquer votre statut d'immigrant.
• Vous avez le droit à une aide à la traduction et à l'interprétation lorsque vous parlez à la police et que vous obtenez des services gouvernementaux.
• Vous avez le droit d'être aidé même si vous êtes un immigré sans papiers.

Obtenir de l'aide

Il y a de nombreux services qui ne demande qu'à vous aider. Vous pouvez aussi trouver une assistance spécialisée pour les personnes de votre pays d'origine ou qui parle votre langue.

Vous pouvez suivre ces premières étapes :

• Élaborez un plan de sécurité pour vous préparer à une crise. Cela inclut avant et après avoir quitté une situation de violence.
• Documentez vos abus. Prenez des photos de vos blessures et des captures d’écran des messages menaçants.
• Parlez à des personnes en qui vous avez confiance. Il peut s'agir d'un ami, de la famille, d'un professeur, d'un conseiller pédagogique, d'un voisin ou d'un responsable communautaire.
• Appel ou SMS une assistance téléphonique pour une aide gratuite et anonyme. Les lignes d’assistance téléphonique sont gérées par des professionnels formés qui peuvent fournir des conseils et du soutien.
• Contactez un organisme communautaire pour obtenir de l’aide. Ils peuvent vous proposer plusieurs formes d'aide, notamment des conseils, un hébergement et un accès à des ressources juridiques.
• Parlez à un avocat spécialisé en immigration. Obtenez des conseils sur vos droits et vos possibilités de protection juridique.
• Trouvez de l'aide pour votre bien-être mental. La maltraitance peut affecter votre bonheur et votre santé. Découvrez comment trouver des services de santé mentale.

Signaler les violences domestiques

Les violences domestiques sont contraires à la loi. Vous pouvez parler de maltraitance à la police lorsque vous le souhaitez.

Voici ce que vous pouvez faire:

• Rendez-vous dans un poste de police ou un hôpital si vous avez besoin d'une aide médicale. Vous pouvez y déposer une plainte.
• S'il y a une urgence, parlez à l'officier de police qui s'occupe de vous. Restez calme et dites la vérité.
• Dites à la police si votre compagnon / compagne a une arme à feu, d'autres armes, et s'il /elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt ou d'une ordonnance restrictive.
• Si la police vient chez vous, vous pouvez demander à leur parler. Vous n'êtes pas obligé (e) de signer des documents que vous ne pouvez pas lire ou comprendre.
• Vérifiez si un centre de crise ou un refuge proche peut vous aider à déposer une plainte.
• Lire plus de conseils pour déposer un plainte auprès de la police.

Vous pouvez aussi envisager de demander une ordonnance de protection empêchant votre agresseur de se rapprocher de vous physiquement et de vous maltraiter, ainsi que d'autres personnes. Vous devrez témoigner lors d'une audience. Une ordonnance de protection peut durer quelques années et peut être prolongée.

Lignes d'assistances téléphoniques et autres aides

Les lignes d’assistance téléphonique et les organisations offrent un soutien gratuit et privé aux survivants de violence domestique. Ils peuvent vous aider à élaborer un plan de sécurité, à trouver un endroit sûr où aller et à vous offrir un soutien en matière de santé mentale et des conseils juridiques.

Ils vous demanderont des renseignements sur votre situation pour vous aider à déterminer les possibilités qui s’offrent à vous. Vous n’êtes pas obligé de partager des détails que vous ne souhaitez pas. Ils ne partageront pas vos informations et ne signaleront pas vos abus sans votre autorisation.

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